Atlas des raies et des requins au sein de l’archipel des Mascareignes

Découvrez l'ensemble des élasmobranches observés dans les eaux de l'archipel des Mascareignes

Atlas de la biodiversité marine

Parcourez les fiches espèces des 58 espèces de raies ou de requins

Le premier réseau d'observateurs à l'échelle des Mascareignes

Connaissance, suivi, gestion et protection de la biodiversité

Des centaines de photos

Prises par les différents acteurs du réseau MAEO

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Projet MAEO

Avec Madagascar, les Comores et les Seychelles, l’archipel des Mascareignes constitue le principal « point chaud » de la biodiversité du bassin occidental de l’océan Indien, définit par Conservation International (Myers et al 2000). Cela signifie que la biodiversité de l’archipel est très importante mais que celle-ci est néanmoins menacée par les activités anthropiques (Mauremootoo et al. 2003 ; Letourneur et al. 2004). L’endémisme des îles, la biodiversité marine associée, mais aussi l’impact des activités humaines et du changement climatique font de cette zone un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité mondiale. A l’heure actuelle, le manque de connaissances de cette biodiversité limite fortement les actions mises en œuvre pour sa conservation, sa gestion et son utilisation durable.

Dans le monde, on estime que 50% des espèces d’élasmobranches sont menacées d’extinction. Sachant qu’une grande partie de ces espèces est encore très peu connue à l’heure actuelle (classées comme « Données manquantes (DD) » sur la Liste Rouge IUCN), il est fortement possible que ce chiffre soit sous-estimé. L’archipel n’échappe pas à ce constat sur le manque de connaissances des élasmobranches et le statut de leurs populations. Dans une volonté de préservation du patrimoine naturel et du maintien de la biodiversité mondiale, il apparaît donc crucial de combler rapidement ce manque de connaissances sur les élasmobranches présents dans l’archipel.
C’est ainsi, qu’en avril 2021, l’Observatoire des Elasmobranches au sein de l’Archipel des Mascareignes (MAEO) a été créé par l’association ARBRE en collaboration avec l’Université de Maurice. Il est cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du PO INTERREG V OI et la Région Réunion. Il constitue le premier projet scientifique et éducatif sur les élasmobranches à l’échelle des Mascareignes.

Basé à La Réunion, MAEO a 5 objectifs principaux :

  1. Caractériser les populations d’élasmobranches présentes dans l’archipel des Mascareignes
  2. Etudier la dynamique spatio-temporelle des espèces observées à l’échelle des Mascareignes
  3. Sensibiliser le grand public à la richesse et aux besoins de la conservation des écosystèmes marins
  4. Eduquer dès le plus jeune âge
  5. Participer à la gestion et la conservation des espèces

Afin de remplir ces objectifs, MAEO a mis en place un réseau éco-participatif pour référencer le plus d’observations possible d’élasmobranches à La Réunion, à Maurice et à Rodrigues. Ces données sont complétées par des observations « in situ » réalisées pour l’observatoire à travers le déploiement de caméras sous-marines et de plongées d’observation (UVC).


ARBRE

ARBRE (Agence de Recherche pour la Biodiversité à La Réunion) est une association à but non lucratif de loi 1901, fondée en 2016, pour contribuer à la sauvegarde de la biodiversité à La Réunion et dans l’Océan Indien. Elle réunit des membres issus de parcours scientifiques divers, experts en biodiversité, biologie, écologie comportementale, environnement ou encore génétique. De nombreux partenaires privés et publics apportent également leur soutien à l’association via des collaborations sur plusieurs projets. Depuis 2020, l’association possède l’agrément de protection de l’environnement et depuis 2022, l'agrément de service civique et de volontariat associatif.

Parmi les projets portés par l’association, beaucoup sont dédiés à l’étude et à la conservation des écosystèmes marins. Par exemple, un inventaire de la diversité de l’étang de Saint-Paul a été réalisé de 2017 à 2018 à l’aide d’un outil génétique non invasif : l’ADN environnemental (ADNe). D’autres sont en cours de réalisation, tels que le projet « DéCLIC », en partenariat avec Globice, visant à améliorer la connaissance des cétacés du Sud-ouest de l’Océan Indien, et le projet « MesoRun » en partenariat avec Vie Océane et BIORECIF, dont le but est de créer un inventaire faunistique et floristique sur les pentes récifales de La Réunion. La biodiversité terrestre demeure également l’une des préoccupations majeures de l’association. Par exemple, l’association a développé un projet sous forme de trek solidaire depuis 2020, et une étude visant à recenser les différentes espèces de Plathelminthes terrestres présents à La Réunion est en cours de réalisation.

Ces projets s’articulent autour de trois pôles dédiés à la connaissance scientifique, à l’échange et à la sensibilisation :

  • Le pôle Observatoire et Sciences, qui recense les données scientifiques relatives à la biodiversité afin d’identifier les forces et les faiblesses du territoire et de proposer des pistes pour adapter la politique régionale,
  • Le pôle Réseau d’Acteurs, qui met en relation les acteurs afin de multiplier les actions autour de la thématique de la biodiversité à La Réunion,
  • Le pôle Communication, qui vise à diffuser l’information et à sensibiliser le public, notamment les plus jeunes, par le biais de supports pédagogiques,

Elasmobranches

Raies

Les raies sont des poissons cartilagineux caractérisés par un corps aplati et en forme de losange (grandes nageoires pectorales) ainsi que par la présence de fentes branchiales en position ventrale.

Dans l’archipel des Mascareignes, on dénombre 15 espèces de raies différentes. Parmi ces espèces, 2 font partie de la famille des Myliobatidae (raie aigle), 5 de la famille des Dasyatidae (raie pastenague), 6 de la famille des Mobulidae (raie mante). Les familles Rhinobatidae (raie guitare) et des Torpedinidae (torpille) ne sont représentées que par une seule espèce. Sur ces 15 espèces, près de 62% ont un statut préoccupant sur la liste rouge IUCN (vulnérable ou plus).

Requins

Les requins sont des poissons cartilagineux caractérisés par un corps fuselé et des fentes branchiales situées sur les faces latérales.

Au sein des Mascareignes, on dénombre 43 espèces de requins différentes. Parmi celles-ci, 16 font partie de la famille des Carcharhinidae, 4 de la famille des Lamnidae (requin mako), 3 de la famille des Squalidae (aiguillat), 3 de la famille des Sphyrnidae (requin marteaux), 3 de la famille des Alopiidae, 2 de la famille des Dalatiidae, 2 de la famille des Ginglymostomatidae (requin nourrice), 2 de la famille des Centrophoridae (2). Les familles des Stegostomatidae, Pseudocarchariidae, Scyliorhinidae, Hexanchidae, Triakidae, Rhincodontidae et Somniosidae sont représentées par une seule espèce. Sur ces 43 espèces, plus de 70% ont un statut préoccupant sur la liste rouge IUCN (vulnérable ou plus).


Recherche

MAEO s’appuie sur trois méthodes pour recueillir des informations sur les élasmobranches :

  • Le réseau éco-participatif,
  • Le protocole d’observation « in situ » : observations visuelles à l’aide de caméras et de plongées d'observations.

L’objectif est de mettre en place le protocole d’observations « in situ » dans le plus grand nombre de zones possible dans le cadre des campagnes terrains. Cependant, nous ciblerons en priorité certaines zones en fonction des objectifs.

Pallier le manque de données issues du réseau éco-participatif

L'objectif est de cibler des zones pour lesquelles nous ne possédons peu ou pas d’information issues du réseau éco-participatif. En plus d’apporter de nouvelles informations, cela permettra d’identifier si le manque d’informations sur ces zones est dû à un biais dans le réseau éco-participatif (zones peu fréquentées pour les activités anthropiques) ou à l’absence effective d’élasmobranches dans cette zone.

Compléter le jeu de données du réseau éco-participatif

Toute zone peut être prospectée soit pour valider visuellement (caméras et/ou plongées) la présence d’une ou de plusieurs espèces dans une zone, soit pour fournir des informations complémentaires sur cette zone.

Évaluation des données éco-participatives/données scientifiques

Afin d’évaluer la représentativité des données éco-participatives, sur certaines zones, nous associerons le protocole « observations in situ » au protocole « plongées d'observations ». En comparant les observations issues des caméras et des plongeurs, nous pourrons définir si les données issues des « plongées d'observations » peuvent être représentatives de la présence d’élasmobranches dans une zone donnée.


GeoNature-atlas
Dans la constellation de l'opensource.

MAEO utilise l'outil GeoNature-atlas développé par le Parc National des Écrins et publié sous licence libre. Il est ainsi transférable librement à d'autres structures qui souhaitent partager leurs observations naturalistes en se basant sur les référentiels nationaux de l'INPN.

Téléchargez la fiche de présentation de GeoNature-atlas pour en savoir plus.

Il fait partie d'un ensemble d'outils développé par le Parc National et ses partenaires, pour pouvoir saisir, gérer et traiter les données des différents protocoles (http://geonature.fr).

« Nos outils sont pensés, dès le départ, pour pouvoir être déployés par d’autres structures dans des contextes différents. Pour cela, l’accent est mis sur des développements génériques et sur la publication de l’outil sous licence libre pour en faciliter l’utilisation par d’autres ».

- Camille Monchicourt, responsable du système d’informations au Parc National des Ecrins.

En effet le Parc National des Ecrins a entrepris depuis une dizaine d'années, de migrer son système d'informations vers des outils open source.
Les logiciels libres (dont le code source est ouvert, accessible et modifiable par qui le souhaite) permettent une plus grande modularité et interopérabilité des outils et des données, en plus de faciliter la mutualisation et de réduire les coûts liés aux licences.

C'est pourquoi le Parc National a aussi souhaité que les outils qu'il développe pour ses propres besoins soient eux-aussi publiés sous licence libre.
En 2011, le Parc National des Ecrins a conçu et publié sous licence libre l'application Geotrek pour gérer et valoriser les sentiers. Elle est aujourd'hui utilisée par une quarantaine de structures en France qui l'ont faite évoluer à leur tour, entrainant ainsi d'importantes mutualisations des ressources publiques.
Pour en savoir plus, lire "Geotrek, l’avènement d'une communauté d'utilisateurs".

* Un logiciel Opensource est un programme informatique dont le code source est distribué sous une licence dite « libre », permettant à quiconque de lire, modifier ou redistribuer ce logiciel.


Réseau d'observateurs

Réseau MAEO

Le réseau d’observateurs MAEO est composé de l’ensemble des acteurs fréquentant le milieu marin de La Réunion, de Maurice et de Rodrigues. Il est représenté aussi bien par des plongeurs, des apnéistes, des chasseurs sous-marins, des « petits » pêcheurs, que des chercheurs ou simplement par des passionnés de l’océan et de sa biodiversité.

Le réseau MAEO constitue aujourd’hui l’espoir d’avoir la plus grande base de données sur la présence d’élasmobranches dans l’archipel des Mascareignes, et ainsi la possibilité future de pouvoir aider à la préservation de ces espèces et la conservation de notre biodiversité.

Pour intégrer le réseau, vous pouvez contacter la directrice de l’observatoire MAEO à l'adresse mail maeoproject@gmail.com ou vous rendre sur la page https://reseau.maeoproject.org et faire une demande d’inscription.

Faisceaux de connaissances

MAEO fait partie d'un réseau de collecte de données naturalistes. Il contribue ainsi à enrichir des bases de données thématiques mises à disposition tant des spécialistes que du public.

En multipliant les conventions d'échanges, MAEO valorise et élargit l'utilisation des données acquises par ses agents.

Selon les sites internet, il est possible de CONSULTER les informations, de TÉLÉCHARGER des synthèses voire de PARTICIPER aux observations.

Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)

Sur le site consacré à l'INPN (Muséum National d'Histoire Naturelle), on retrouve plus de 300 000 données sur la faune du Parc National des Écrins parmi les 30 millions collectées sur l'ensemble du territoire national et agglomérées dans cet inventaire national.
Le Muséum National d'Histoire Naturelle utilise ces informations pour réaliser des synthèses aux échelles nationales et internationales.
Cette démarche permet d'inscrire les enjeux environnementaux dans les politiques nationales et européennes.

Pour en savoir plus, lire Les observations du Parc National sont en ligne.

Pour télécharger des données organisées

SILENE PACA

Silene, plate-forme SINP (Système d'Information sur la Nature et les Paysages), est le portail de données de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sur ce site, qui permet de saisir et de consulter une masse de données très importante, des synthèses des patrimoines flore et faune de la région par commune et par maille, sont disponibles.

Voir aussi l'homologue pour la région Rhône-Alpes: Le pôle d'information flore et habitats (PIFH).

Conservatoire Notanique National Alpin (CBNA)

Le site du Conservatoire Botanique National Alpin offre pour toute son aire d'agrément (Alpes et Ain : 04-05-01), les données relatives à la flore et aux habitats. Le Parc en est un contributeur important.

Voir aussi le SI Flore national et Tela Botanica.


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MAEO - Altas des raies et des requins au sein de l’archipel des Mascareignes, 2021-2023
Projet porté par Agence de Recherche pour la Biodiversité à La Réunion (ARBRE - https://arb-reunion.fr/) en collaboration avec l’Université de Maurice et cofinancé par l'Union Européenne dans le cadre du PO INTERREG V OI et la Région Réunion.
Réalisé avec GeoNature-atlas, développé par le Parc national des Ecrins, déployé par Natural Solutions